Zygmunt Vous voulez connaître la nouvelle idole de quelques un(e)s des bibliothécaires du Puy ? Il est polonais, écrit des romans policiers, et s’appelle… Zygmunt Miloszewski !

Zygmunt (comme nous l’appelons entre nous) s’aventure dans un domaine nouveau pour lui avec Inavouable, en abandonnant le personnage principal de ses trois derniers romans : le procureur Teodor Szacki. « Inavouable », c’est ainsi que l’on qualifie le terrible secret d’État qui poursuit quatre enquêteurs improvisés à la recherche d’un tableau inestimable disparu durant la seconde guerre mondiale. Zygmunt le dit lui-même : il n’est ni spécialiste de l’art, ni de l’histoire. Mais il s’est fait aider de spécialistes pour ce qui est de la base scientifique, et ses talents de romanciers ont fait le reste. C’est ainsi qu’on suit les aventures d’un quatuor à la « Indiana Bond » : une fonctionnaire et docteur ès histoire de l’art légèrement caractérielle, un marchand d’art légèrement machiste, un espion aux oreilles décollées à la retraite et une aristocrate fraîchement sortie de prison au langage surprenant. Il y a même une voiture incroyable !

Pour ma part, j’ai eu une légère déception sur la fin, m’attendant, comme dans son roman précédant La Rage, à être soufflée par une chute (inattendue) après la chute (prévisible). Et je dois avouer que je me suis laissée penser, durant un instant, que le dénouement était proche d’une chasse à la Dan Brown… Puis je me suis rappelée qu’on était loin de la simple exploitation des lieux communs et des fantasmes complotistes collectifs, et que Zygmunt avait l’humilité de tenir en estime son lectorat !

 

Inavouable / Zygmunt Miloszewski

 

Lauriane